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Jeudi dernier, avec mes camarades de la Sky Team, Fabrice et Philippe, nous étions invité à la conférence Mix IT 2012 à Lyon organisée par le CARA et le LyonJUG.

Mix-IT c’est une journée, 350 participants, 4 sessions en parallèles avec de l’innovation, de l’agilité et du code dedans. C’est aussi une équipe d’organisation sympa et ultra efficace.

L’avant

2012.04.27-Lyon MixIT.007.jpg Comme Lyon c’est assez loin de Toulouse, je suis arrivé la veille pour être sur d’être à l’heure au démarrage le lendemain matin. Glorieuse idée que j’ai eu là puisque les organisateurs avaient prévu une soirée à la Brasserie Georges pour les orateurs qui, comme moi, étaient arrivés la veille.

J’ai ainsi pu faire la connaissance de Mathilde Lemée et discuter avec Gilles Mantel et bien d’autres.

Et grâce à l’ami twitter, avant le resto, j’avais retrouvé Guillaume Lours autour d’une bière au Ninkasi.

La conférence Mix-IT 2012

Fabrice, Philippe, Gilles et moi etions dans le même hôtel, nous partons donc ensemble pour Supinfo qui héberge l’évènement à 500 m de là. Grâce au t-shirt mix-it offert au repas de la veille, je passe facilement l’accueil malgré l’oubli de mon reçu d’inscription sur mon bureau et la panne temporaire de weezevent :)

Après une rapide introduction de la journée par les organisateurs, Martin Görner ouvre le bal avec une première keynote.

Keynote : Martin Görner

Martin bosse chez Google, sur le navigateur chrome pour android. Bon, en fait, il s’agit d’une présentation produit du navigateur sur lequel il bosse, comment il est trop bien et qu’il est plus mieux que les autres1. Bref… pas l’idéal pour une keynote d’ouverture. En tout cas, moi j’ai pas accroché.

Seul truc qui intéressera peut être les parisiens, google paris recrute des dev pour bosser sur ce navigateur.

Keynote : Claire Blondel

Claire se présente comme une alien, elle n’est pas dans l’informatique, elle est ingénieur qualité dans l’industrie et a bossé plusieurs années en Asie. À travers son expérience, essentiellement sur l’éducation de ses filles, elle revient sur le système éducatif français et son idée folle qui consiste à nous inculquer dès le plus jeune age que échouer c’est mal. Alors qu’il ne faut pas voir l’échec comme une fin en soi, mais comme une étape vers la réussite.

Elle parle également du ‘‘jidoka’’ qu’elle a vu utiliser sur les chaînes de production toyota au japon : pas de super-controleur en fin de chaine, chacun est le propre contrôleur de son travail avec la possibilité d’arrêter toute la chaîne si un temps est nécessaire pour atteindre la qualité souhaitée : ça prend peut-être un peu plus de temps que chaine mais tout ce qui est produit est de qualité, il n’y a pas de rebus2.

C’est très intéressant parce que je me rends compte que c’est ce qu’on fait en écrivant des tests unitaires avant de coder. On définit la critère de complétion de la tâche que l’on va faire, on réalise la tâche et on vérifie que ça concorde. Si c’est bon, on passe à la suite, sinon, on se corrige. AInsi, chacun est responsabilisé sur sa production et le tout est de qualité.

J’avais déjà vu sa présentation dans les vidéos du TEDx Lyon3 mais cela n’empêche que son propos vaut franchement le coup d’être répété.

Utilisateur, mon amour, ma migraine : Sophie Freiermuth

2012.04.27-Lyon MixIT.011.jpg Je commence ma journée avec Sophie Freiermuth, @wickedgeekie, Architecte Expérience Utilisateur à Londres.

Initialement, je crois que Sophie devait parler de design centré sur l’utilisateur. En fait, elle nous a surtout parlé de test utilisateur. Au final, c’est peut être la même chose :)

Sophie a une énergie incroyable et il y a clairement une sacré expérience là-dessous.

J’ai longtemps bossé sur des systèmes côté serveur, à faire discuter et travailler des machines ensembles, sans qu’il y ait vraiment d’utilisateurs humains derrière. Je ne suis arrivé dans les ‘‘applications web’’ qu’il y a à peine 2 ans, et depuis, ce coté expérience utilisateur, interaction avec l’humain me fascine réellement.

La présentation part un peu dans tous les sens. Pourtant, on ne se perd pas en chemin et l’ensemble forme un tout cohérent et vraiment passionnant.

Sur ses 45 min de présentation, j’ai plus de 2 pages de notes, c’est vous dire s’il y avait de la matière. Et j’en aurai bien pris pour 1h de plus sans problème :) Bref, je ne vais pas m’amuser à résumé le propos de Sophie trop dense pour moi. Je vais me contenter de quelques petites phrases percutantes :

Faire les test à la fin, c’est un moyen de payer très cher pour avoir de mauvaises nouvelles.

Règle d’or : Personne dans l’équipe n’est l’utilisateur.

Tester peu. Tester léger. Tester correctement. Tester souvent.

Les dev doivent sortir des salles de dév et rencontrer les utilisateurs.

Ne cherchez pas à être le succès d’une nuit. Visez le long terme !

Tout est possible si on essaie.

Lean Startup, l’entrepreunariat agile : Emmanuel Levi Valensi

Bon, passer après Sophie, avec la patate qu’elle a, c’est un peu un challenge.

Et voilà, Emmanuel ne joue pas au même niveau. Attention, je ne remets nullement en cause sa compétence ou sa maîtrise du sujet hein. Il serait passé juste après la première keynote, j’aurais probablement mieux apprécier sa prés.

Au-delà de la forme, c’est la deuxième fois que je vois une présentation sur le Lean Start Up, faites par des gens qui ont l’air de connaître leur sujet, et euh.. je n’arrive pas à voir ce qu’il y a de nouveau ou de révolutionnaire4. Il doit y avoir un truc que mon angle de vision m’empêche de voir.

En plus, cette approche me semble assez peu propice à une innovation de rupture, faire émerger des besoins là où il n’y en avait pas. Alors que ce n’est pas là dessus justement que surf beaucoup de start up ?

Bref, je pense que je n’étais pas à ma place dans cette session, peut être que cela s’adressait à des entrepreneurs à qui le mot agilité fait peur… Je ne sais pas trop.

Ah, et une petite remarque aux orateurs qui présentent le lean startup : pitié, arrêtez de croire que tout le monde sait qui est Eric Ries, puisque son nom revient toutes les 6 minutes dans vos présentations, prenez au moins le temps de nous expliquer qui il est et ce qu’il a fait5.

Pause repas

Bon, comme il nous faut 20 bonnes minutes pour préparer la salle de jeu, la pause repas a été un peu la course. Comme d’hab :) Juste le temps de prendre des sandwichs bio et les petits muffins pour l’équipe et nous voilà parti pour investir la salle6.

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Sky Castle Game

Avec Fabrice et Philippe, nous avons animé une session de Sky Castle Game.

D’habitude, nous jouons avec trois équipes, là la place de nous permettait d’en faire jouer que deux. C’est intéressant, car ça a légèrement changé la dynamique du jeu, chaque équipe se retrouvant directement en concurrence avec l’autre.

Intéressant car les deux équipes ont eu des approches très différentes avec des écarts au démarrage assez important. Bon, il faut dire qu’une équipe avait l’avantage d’avoir Alex qui avait déjà joué avec nous. :)

2012.04.27-Lyon-MixIT.021.jpg J’ai été assez surpris de ne pas voir d’‘espionnage industriel’’ de l’équipe qui a eu du mal à démarrer pour comprendre comment faisaient les autres. Difficile de sortir le nez de son projet pour voir comment les autres résolvent les mêmes problèmes.

Franchement, ce jeu, - ou est-ce les joueurs ? :) - ne cessera de m’étonner. C’est la cinquième fois que nous le jouons et, alors que les règles sont stables7, c’est le cinquième comportement de groupe différent que nous observons. Je me dis que ça pourrait valoir le coup de faire un retour d’expérience sur le sujet8

J’espère avoir un retour d’Alex Boutin venu jouer avec nous à cette session, faisant de lui le seul, je crois, à avoir jouer deux fois.

Merci à tous les participants, n’hésitez pas à nous envoyer vos retours sur Sky Castle Game. Je tiens à remercier et féliciter personnellement Pablo Pernot qui a réellement ‘‘investi’’ le rôle de Maître du Temps. 2012.04.27-Lyon-MixIT.022.jpg

Discussion dans les couloirs

Initialement, à cet horaire, j’avais prévu d’aller voir Mathilde Lémée parler des tests avec Sélénium. J’ai jamais réussi à l’utiliser de façon durable sans que ça devienne une prise de tête.

Et puis en fait, je suis resté à discuter dans les couloirs :) Comme les sessions étaient filmées, j’aurai l’occasion de voir cette présentation plus tard, alors que discuter en live avec les amis de bordeaux, rouen, lyon ou d’ailleurs, ça sera plus compliqué. Il faut prioriser :)

Anatomie d’une mission agile, saison 2 : Pablo Pernot

J’avais vu la vidéo de la saison 1 donnée à SudWeb l’an dernier. Et je voulais voir la suite.

2012.04.27-Lyon-MixIT.062.jpg C’est un retour d’expérience du passage à l’agilité d’une grosse société dans la finance. Le démarrage avec une équipe, un projet, important mais pas critique, et puis l’extension aux autres équipes. Les problèmes RH, l’équipe nan mais nous on est déjà agile. On a adapté un peu par contre.. L’évolution du rôle de coach, de l’implication dans une équipe à l’accompagnement des quinze scrum master… Petit détour sur les questions de motivation.

C’est une session pleine de pragmatisme, d’une franchise qui fait plaisir à entendre. À voir.

Je ne sais pas si c’est celui que voulait faire passer Pablo, mais je retiens un message de sa présentation : L’agilité, c’est des pratiques, mais c’est avant tout des valeurs. Si elles ne sont pas comprises et appropriées par l’équipe, on ne fait rien de durable.

C’est un message que j’aimerai entendre plus souvent.

Keynote : Pamela Fox

Pamela nous vient de San Francisco et nous fait une keynote en anglais sur le développement. À travers des exemples tirées de son expérience personnelle et de son enfance, elle note l’importance du développement logiciel dans la vie de tous les jours. Et part extension l’importance de savoir coder. En fait, elle arrive à la conclusion que même sans en faire son métier, tout le monde tirerait avantage à apprendre les bases de la programmation.

Les arguments qu’elle avance sont justes et pertinents.

Elle revient alors sur les différents moyen de s’initier au développement, des sessions théoriques au coding dojo en passant par les différentes possibilités offertes en ligne.

Elle lance un challenge : apprendre à développer à quelqu’un cette année. Pour moi le challenge est accepté9.

Une vraie keynote sur un sujet bien précis mais qui ratisse large et une ouverture sur l’avenir10.

À noter les slides en impress.js.

Rétro

Ce qui s’est bien passé

  • beaucoup d’échanges et de nouvelles rencontres
  • les présentations ont été filmées, je pourrai voir celle que j’ai ratée
  • un programme exceptionnel
  • l’équipe d’organisation hyper efficace
  • un mélange de communauté agile/developpeur/innovation vraiment appréciable
  • une vraie MixITé

Ce qui aurait pu être mieux

  • l’espace sponsors un peu petit
  • les vidéoprojecteurs un peu faiblards
  • j’aurai pu mieux choisir ma seconde session :)
  • j’ai oublié de prendre le tableau de feedback de notre session en photo11
  • comme je rentrais le soir même, je n’ai pas pu assister à la soirée de cloture au MoMa. L’an prochain, je bloquerai les 3 jours, et puis c’est tout :)
  • il faut que je reprenne l’habitude de prendre mon appareil photo compact, sortir le reflex sur des évènements comme ça, c’est pénible.

##À suivre

Conclusion

Un carton plein pour cette super journée. Beaucoup d’échange, de rencontre, de découverte. Merci à toute l’équipe d’organisation, aux orateurs et aux participants.

  1. même s’il s’en défend en disant que ce n’est pas son propos 

  2. contrairement aux chaînes de production avec un unique contrôle final 

  3. et je vous recommande vivement de l’écouter aussi 

  4. à titre de comparaison, là où je prenais 2 pages de notes pour l’UX, je n’ai que 4 lignes dans mon cahier 

  5. et ne vous contentez pas de dire qu’il a écrit un livre intitulé lean start up :) 

  6. enfin, il aura fallu déloger le hands on Clojure qui ne voulait plus s’arrêter :) 

  7. mais des détails pratiques s’améliorent de session en session, cette fois c’était les gobelets pour lancer les dés 

  8. Philippe, Fabrice, ça vous dit ? :) 

  9. bon en fait, moi j’ai déjà @claudeaubry comme étudiant, alors on peut dire que c’est fait :p 

  10. Martin, c’est un truc comme ça que j’aurai aimé le matin ;) 

  11. si quelqu’un l’a, je suis preneur 

  12. ils n’ont pas retenu ma prés ‘‘le mythe de l’industrialisation du dev logiciel’’. pffff… :D