– l’itération, ça se passe bien ?
– bah, ça suit son court.
– et avec ton projet, on en est où ?
– ça suit son court.
À chaque fois que j’entends cette phrase, je revois Hubert, dans La Haine de Mathieu Kassovitz, qui raconte :
“C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de cinquante étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien.
Mais l’important n’est pas la chute, c’est l’atterrissage.”
'’Ça suit son cours’’, c’est le ‘‘jusqu’ici tout va bien’’ du projet de développement : c’est une vérité creuse qui n’apporte rien de réellement utile.
Ça rassure, mais ça ne devrait pas.
Parce que ça ne me dit en rien comment sera l’atterrissage.
image : It is time to open by MrTime2give sous licenc CC BY SA 2.0
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